J’ai bien l’impression que notre petit trésor évolue bien. Bien sûr je ne me rends pas précisément compte à quel point il change, mais j’ai quand même l’impression que son visage et ses traits évoluent, que ses joues se remplissent, et certaines mimiques sont remplacées par de nouvelles. J’ai presque la nostalgie de celles qu’il nous faisait les premiers jours… la bouche en coeur, le fait de se cambrer « comme une crevette », c’était si mignon.
Depuis quelques jours, il commence à nous faire de plus en plus souvent des sourires contrôlés. C’est particulièrement le cas quand je lui fait une séance de bisous sur le visage et dans le cou. Pour peu qu’il soit assez réveillé pour en profiter, on dirait qu’il adore ça. Ce sont les premières vraies interactions que nous avons. Et j’aime tellement ça !
Il ne peut d’ailleurs plus se passer de mes bras. Le Grizzli désespère de ne pas arriver à le calmer quand il pleure… alors j’y arrive en quelques minutes. Jusqu’à présent, il n’y avait que lui pour arriver à l’endormir, puisque je sentais à ce point le lait que Bout’chou ne pouvait s’empêcher d’être frustré quand je le prenais dans les bras sans le nourrir. La tendance s’est maintenant inversée. Peut-être parce que le Grizzli qui est aussi étudiant a repris les cours il y a une bonne semaine, il n’est donc plus là la journée… Aurait-il perdu l’habitude d’être dans ses bras ou de sentir son odeur ?
Je suis en tout cas touchée par la relation que je suis en train de tisser avec notre enfant. C’est la première fois de ma vie que je me sens être indispensable pour quelqu’un. C’est à la fois difficile d’avoir comme un « fil à la patte » quand on a envie d’être libre de ses mouvements, que ce soit pour travailler ou pour sortir avec les copines (et j’en connais donc un qui va me suivre partout en kangourou). Mais c’est aussi hyper touchant de sentir que Bout’chou a besoin de m’avoir auprès de lui, de sucer mon petit doigt, de sentir ma main dans son dos et de recevoir mes câlins…