Quand bébé nous mange toute crue

Nous y voilà… ce moment tant attendu dont j’avais fini par croire qu’il n’existait que dans les belles histoires… Le moment où allaiter devient un plaisir !

Il m’aura fallu trois mois pour y arriver. Autrement dit, si comme beaucoup de mamans j’avais mis Bout’chou à la crèche à cette âge ci, je serais passé à côté du plaisir qu’on peut ressentir quand son enfant est au sein. Une sensation de se faire manger toute crue, d’un bébé qui commence à s’agripper a mon T-shirt ou à mon collier d’allaitement comme s’il se nourrissait de ma présence ou du contact avec ma peau autant que de mon lait.

Et pour être honnête, ça me fait vraiment du bien de connaître cette facette là de l’allaitement. Après les crevasses, la douleur, la fatigue, la peur d’un bébé en économie d’énergie, j’ai bien failli laisser tomber une bonne dizaine de fois et opter pour le lait industriel. d’autant que cette alternative semble offrir plus de liberté (le temps d’un baby-sitting), plus de sommeil (si on délègue le biberon nocturne). Et puis grâce au soutien d’amies ayant allaité entre 12 et 18 mois, j’ai accepté de faire une journée à la fois. De la même manière qu’on traverse les douleurs de l’accouchement une contraction à la fois jusqu’à ce qu’on finisse (ou pas) par demander la péridurale, je me suis dit que j’allais faire pareil avec l’allaitement. Et ne passer au lait industriel que quand la prochaine tétée deviendrait celle de trop… trop douloureuse, trop fatiguante, trop envahissante, trop tout court.

Et nous voilà au bout du tunnel après 3 mois. Cette fois, je ne redoute plus les prochaines tétées, pas même celles pendant la nuit tant que mon bébé dort avec moi 🙂 Je suis heureuse d’allaiter, heureuse aussi de sentir à quel point j’ai cette capacité de nourrir mon bébé bien au-delà de la simple nourriture physiologique.

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