Retour de vacances…
Prendre l’avion en étant enceinte de 3 mois et demi et à moitié malade grâce aux nausées du jour ne me réjouissait déjà pas à la base. Mais avec les grosses chaleurs des dernières semaines et l’épuisement qui en découlait, ce voyage ne s’annonçait pas vraiment comme une partie de plaisir. Je n’avais envie que de deux choses : rester couchée et une météo pourrie!
Me voilà donc à attendre le bus nous menant à l’aéroport, debout, sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante à plus de 30°C, puis à supporter une heure de trajet (heureusement assise mais) coincée entre les bagages et les autres passagers. J’accueillis la climatisation de l’aéroport comme on accueille un sauveur ou un héros. Direction donc la porte d’embarquement, épuisée, presque au bout de ma vie, en ayant seulement envie d’arriver en Belgique au plus vite et en priant pour y trouver de la pluie et une température de 18°C.
Ne me sentant pas bien, je préfère attendre un peu avant de rejoindre la queue de la file d’embarquement, histoire de ne pas rester debout trop longtemps. Voilà-t-il pas qu’en présentant mon billet d’avion et ma carte d’identité, l’hôtesse me dit que mon trolley ira dans la soute à bagage, par manque de place dans l’avion. Avec la fatigue, je n’ai pas tout de suite compris ce qui m’arrivait. Vous me direz qu’il n’y avait rien de mal… sauf qu’en même temps qu’on emmenait mon bagage, je me suis rendue compte que la dizaine de passagers derrière nous dans la file, eux, ont gardé leur trolley dans l’avion… Allez savoir pourquoi le choix de l’hôtesse s’est porté sur moi plutôt que sur quelqu’un d’autre.
Me voilà en larmes… sûrement parce que mon extrême fatigue me rendait plus sensible, mais surtout parce que je ne comprenais pas… Quelle idée de retirer son trolley à une femme enceinte. J’y avais une bouteille d’eau, un pull au cas où j’avais froid dans l’avion, un second pour me faire un coussin afin de me reposer un peu, une tablette pour me détendre devant un film, et un minimum de pharmacie au cas où les nausées s’accentueraient. Prendre l’avion enceinte, fatiguée et à moitié malade n’est déjà pas confortable, mais me retrouver sans le confort minimum que j’avais préparé fut émotionnellement trop difficile. Merci Ryanair!
On n’imaginerait pas retirer le bagage à main d’une personne handicapée, quelle idée de le faire avec une femme enceinte…?