Une séance de CoCo… Communication connectée. Un dialogue avec l’âme de l’enfant pour apprendre à le connaître, lui poser une question, ou répondre aux siennes. Pour ceux qui ne connaissent pas la méthode, il s’agit de poser des questions à l’enfant auxquelles il répondra par oui ou non.
L’expérience me tentait la semaine dernière, et j’avais l’une ou l’autre question spécifique en tête. A l’arrivée de la coach aujourd’hui, je ne savais même plus très bien pourquoi j’avais pris ce rendez-vous ni quelles questions j’avais en tête. Histoire de commencer par quelque chose, elle me demande donc de lui expliquer brièvement notre situation familiale et la manière dont je vis cette première maternité. Pour résumer, disons que je la vis difficilement, par manque de sommeil évidemment mais aussi par manque d’envie. Les dernières années, je ne m’imaginais plus vraiment être mère un jour, et cet enfant a fait irruption dans ma vie à un moment où j’avais largement d’autres projets en vue!
J’ai toujours été convaincue que les enfants nous font l’effet d’un miroir… je ne croyais pas si bien dire. Me voilà deux heures plus tard, toute chamboulée. J’ai appris que mon enfant ressent fortement que notre relation n’est pas solide. Autant il sait que son père l’aime, autant il n’en est pas sur pour moi. Il me fait confiance et il aime être porté contre moi, mais il ne sait pas si je l’aime.
Ça me marque d’autant plus que je suis moi-même paumée dans ma maternité, l’impression de ne pas arriver à tisser de véritable relation avec mon enfant. Ce n’est pas de sa faute ni contre lui, je n’arrive juste pas à lui faire suffisamment de place dans ma vie, je me sens piégée. Je ne rêve que de retrouver ma liberté, d’enfin me lancer professionnellement, de tout plaquer et de partir à l’autre bout du monde.
Et pourtant, quand la coach lui demande si lui m’aime, la réponse est positive. Et moi de me demander comment cela est possible… Il parait qu’elle est là la clef de la maternité. Accepter d’être aimable même quand on ne sait pas soi-même comment aimer. Je n’ai pas reçu de ma propre mère, je voudrais bien donner mais je ne sais pas comment. Je ne sais pas comment aimer de manière inconditionnelle, je ne l’ai pas vécu, je n’ai pas été aimée ainsi.
Mais dans cette même logique de ne pouvoir donner que ce qu’on a reçu, cela signifie-t-il que la manière dont je me suis occupée de Bout’chou jusqu’à présent est également la façon dont ma mère s’est occupée de moi? Car si c’est le cas, ça ne me convient pas. Sa manière à elle de faire ne me convenait pas, et je n’ai pas envie de reproduire la même chose. Or c’est peut-être bien c’est ce que je suis involontairement en train de faire?
Il va me falloir changer de « programme », remplacer ce que je connais par quelque chose qu’il va me falloir créer de toute pièce, que je vais devoir inventer en m’inspirant de ce que je peux trouver ailleurs. Alors… qui sont les femmes-mères qui m’inspirent?