La honte du prolapsus

Des jours, des semaines que je ne fais plus mes exercices pour ma rééducation périnéale. Trop fatiguée, trop occupée, la motivation s’est estompée au fil des semaines. Ce matin, j’avais rendez-vous avec ma kiné pour faire le point et recommencer une série de séances. Et… je me suis fait (gentiment) taper sur les doigts. Ne rien faire ne va pas aider mon « cas ». Aussi rébarbatifs que soient ces exercices, il est vraiment important que je les fasse. Elle a raison…

Pourtant, quand on travaille, quand on a un bébé dont il faut s’occuper non-stop, quand on a une maison à nettoyer – ranger – entretenir, pas facile de s’arrêter 3 fois par jour pour faire ses exercices, quoi qu’on en dise. Et je ne m’imagine même pas si je travaillais en entreprise, devoir expliquer qu’on s’éclipse à l’infirmerie 15 minutes 3x par jour, même si c’est pour raison médicale.

L’inconfort est pourtant quotidien. Cette impression de pesanteur, de boule qui gêne voire qui descend. L’impression de devoir marcher bizarrement pour ne pas avoir mal et la peur que ceux autour de nous s’en rendent compte.

La maternité a pourtant si bonne presse, dans notre société où le désir d’enfant est contrôlé tant par les parents que par le corps médical. Alors pourquoi les conséquences physiques pour les mamans sont-elles taboues ?

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