4ème semaine… Et un début de semaine relativement stressant. J’ai appris qu’un enfant qui ne mangeait pas assez pouvait se mettre en « économie d’énergie », c’est-à-dire que trop fatigué pour réclamer à manger, il réclamera de moins en moins afin de limiter ses dépenses énergétiques et ne prendra donc pas assez de poids, ce qui signifie l’introduction d’un complément de lait dans le meilleur des cas, l’arrêt de l’allaitement au sein dans le pire. Or les horaires des tétées ont été tellement irrégulières depuis le milieu de la semaine passée, que je stresse à l’idée que Bout’chou puisse tomber dans ce type de schéma. C’est donc angoissée que je me rends à la pharmacie hier après-midi pour le peser… et observer qu’il a pris 100g en 3 jours. Soulagée…
Mais comme toute « working girl » qui a besoin de sa dose quotidienne de travail intellectuel (je sais, je suis un peu une choutée du travail, mais j’assume), j’ai décidé d’organiser l’une ou l’autre sortie cette semaine, avec Bout’chou dans l’écharpe de portage. J’avoue que ce mode de transport kangourou est vraiment pratique. Nous voilà donc en route hier midi pour aller déjeuner avec le Grizzli à la cantine de l’école, et se retrouver entourés par ses collègues de classe qui veulent voir le bébé, à coup de « Oooooh », de « Aaaaah », de « Waw » et de « Sooooo cute » en nous demandant comment je vais, s’il dort bien, et s’il mange bien. J’avoue être un peu perplexe devant ces questions. D’un côté, c’est adorable de leur part de prendre de nos nouvelles, d’un autre côté, comment dire: un bébé (surtout les premières semaines) ça ne fait que dormir et manger, et moi je suis (forcément) super fatiguée de devoir m’adapter à de tels horaires… Vous ne vous en doutiez pas?
Car les horaires sont de plus en plus difficiles, de jour comme de nuit, et là je n’en peux plus. Comment comprendre de quoi il a besoin et à quel moment ? Comment faire pour qu’il sente que je suis désemparée et que je suis la première désolée de ne pas pouvoir le calmer, mais que malgré cela je suis là et que j’ai envie de l’aider à se sentir mieux. Vient alors le moment le plus difficile, quand j’ai l’impression que je ne suis pas capable de m’en occuper ou de le nourrir correctement, je finis même par me demander s’il ne vaut pas mieux passer aux biberons de lait maternel. Une manière comme une autre pour allier les bienfaits du lait maternel tout en pouvant s’assurer qu’il mange suffisamment… Une manière aussi de pouvoir déléguer l’un ou l’autre biberon au Grizzli quand moi je suis épuisée et que j’ai vraiment besoin de quelques heures de sommeil réparateur.
Mais voilà, je culpabilise rien que d’y penser. Pourquoi ? Parce qu’il est connu que l’allaitement maternel est bien meilleur pour le développement de l’enfant que le lait en poudre. Et parce que tout le monde te dit qu’il est important d’allaiter à la demande, particulièrement les professionnels de l’enfance et ce même s’ils reconnaissent que c’est épuisant pour la maman. Sauf qu’une maman n’est pas qu’une maman. C’est aussi une femme qui a l’habitude d’un autre rythme de vie, qu’elle a également des limites et des besoins, tant physiquement que psychologiquement. Et que pour ma part, être à ce point épuisée tout en ayant l’impression de me transformer en bouteille de lait et de n’avoir le temps de ne rien faire de mes journées, ça ne me convient pas du tout.
Alors épuisée ce matin, j’ai fais du peau à peau toute la matinée avec Bout’chou dans l’espoir de réguler son besoin de sécurité et de pouvoir dormir un peu, et le lendemain je suis restée au calme à la maison. Et comme par magie, les horaires de Bout’chou sont alors redevenus réguliers, me permettant de mieux récupérer entre les tétées. Pourvu que ça dure…
J’avoue, j’ai pas tout lu, mais je suis tombée sur votre blog en regardant si le domaine mamanzebre.fr était dispo. Passons, je peux diverger longtemps sinon. Bref! Donc, bon courage à vous! Je comprends une bonne partie de ce que vous vivez, j’y suis passé y’a pas si longtemps.
Pour ma part, l’allaitement ne s’est pas passé correctement donc j’ai dû tirer mon lait. C’était finalement une bonne solution pour moi, pour nous. Par contre quand j’ai arrêté d’allaiter j’ai eu un trou d’air affreux, et l’impression de servir à rien mais bon c’est une autre histoire. Qui ne sera pas sur mamanzebre.fr du coup. :p
L’écharpe c’est top, surtout les sling. Et dites à papa de de ne pas s’angoisser. Il entre dans uns spirale négative. Plus il pense ne pas arriver à le faire, plus Bébé le ressent et ne se sent pas en confiance. Pas facile à expliquer, mais aussi jeunes ce sont des éponges empathiques!
Merci pour vos encouragements, le métier de parent s’apprend quotidiennement 😉 Tenez-moi au courant du nom de domaine que vous choisirez, je serais ravie de vous lire!