Quand on débarque enceinte à l’étranger, il faut recréer son environnement médical. C’est une chose de se renseigner sur comment fonctionnent les mutuelles et assurances, c’en est une autre de trouver un gynéco de confiance et l’hôpital où accoucher.
Ma priorité est de trouver des praticiens parlant le français, parce qu’il est inutile de me demander de faire un exercice de traduction entre 2 contractions! Et hier était donc une première tentative. Echouée…!
Je me suis retrouvée chez une gynéco pratiquant dans un établissement privé. Qui dit établissement privé, dit assurance privée, et donc hôpital-hôtel. Et autant c’est agréable d’être dans un lieu médical confortable, autant j’aime pas trop le côté hyper-médicalisé avec plein de machines partout. Car dans ce genre d’établissement, le taux de césarienne avoisine les 30%. Pas étonnant donc qu’on n’ait pas du tout été sur la même longueur d’onde avec la gynéco.
Ce qui m’a en revanche étonné, c’est la réaction de Crevette. Lors des précédents contrôles, elle n’arrêtait pas de bouger, tout particulièrement au moment même de l’échographie. Hier, rien! Pas un mouvement. A croire qu’elle avait senti que j’étais stressée en découvrant les lieux et que je n’étais vraiment pas à l’aise. En m’entendant m’étonner de ce calme inhabituel, la gynéco m’a évidemment trouvé une explication toute logique: Crevette a de moins en moins de place. N’empêche qu’en ce qui me concerne, je ne pense vraiment pas que la taille de mon ventre ait quoi que ce soit à voir là-dedans. Crevette a probablement compris que je ne me sentais pas du tout à l’aise, que j’avais besoin de soutien, et que la meilleure chose était de se serrer les coudes. Et c’est donc ce qu’on a fait!