Quand le cerveau ne sait pas s’arrêter

Fatiguée physiquement… plus de nuits correctes depuis 2 semaines, d’abord par nécessité le temps de relancer ma lactation. Puis parce qu’à force de mettre bébé au sein toutes les 2-3h pendant 5 jours, Bout’chou ne fait évidemment plus ses nuits. Fini donc les 6h de sommeil d’affilée!

Fatiguée psychologiquement… S’accrocher pour sauver son allaitement, rencontrer une conseillère en allaitement pour relancer sa production, puis trouver une pédiatre spécialisée dans l’allaitement pour m’assurer que je faisais bien et que Bout’chou retrouvait sa courbe de son poids, et espérer ainsi repousser le moment où je devrai compléter les tétées avec autre chose.

Fatiguée moralement… d’entendre les copines que notre génération a été nourrie au lait artificiel et qu’on ne s’en porte pas mal pour autant, que ce n’est tout de même pas si grave de passer au lait artificiel. Savoir au fond de soi qu’elles n’ont pas tout à fait tort, mais ressentir aussi que j’aime allaiter mon enfant et que je n’ai pas envie de baisser les bras. Et se rendre compte que les copines ne comprennent pas…

Fatiguée aussi parce que j’ai mal au coeur… Ce matin, j’étais vraiment épuisée, j’ai eu du mal à sortir de mon lit et ma production est limite en train de re-diminuer tellement les nuits sont courtes. Je sais que ce soir, il va me falloir accepter ce que je redoutais tant, et donner un biberon de lait artificiel.

Bref, ce soir, le seule chose qu’il me faille faire, c’est dormir. Même le Grizzli l’a compris rien qu’en voyant ma tête, me rappelant au passage que le burnout maternel existait…

Et pourtant… mon cerveau tourne, tourne et tourne encore. Malgré toute cette fatigue… mon cerveau ne s’arrête pas de tourner. Moins vite, moins bien, mais il tourne. Avec une capacité d’analyse et de décision sacrément limitée, mais il tourne. Alors que j’ai plus que vraiment besoin de dormir, mais il tourne toujours… il est où le bouton « off » ??