Maternante, moi?

Jusqu’il y a peu, je ne me considérais pas maternante. Pas du tout maternante. Les enfants des autres, ça n’a jamais été mon truc. Les prendre sur mes genoux, leur faire des câlins, jouer avec eux,… très peu pour moi. Même une fois enceinte, je n’ai pas sauté de joie comme le font certaines. Mes ambitions professionnelles, ma vie de femme, ma vie de couple, la gestion de mon temps et de ma liberté, tout ça semble tellement chamboulé quand on devient maman que la maternité ne s’est jamais révélée être une priorité ou une obligation pour moi. Tomber enceinte me faisait plus peur qu’autre chose, et ce d’autant plus que je me rendais compte ne pas être à l’aise avec les enfants des autres.

A celles qui ne se sentent pas l’âme d’une maman, voici d’ailleurs un très bel article qui m’a beaucoup touché, parce qu’il témoigne qu’une femme n’est pas obligée de vivre la maternité pour être vraiment épanouie ! Lisez donc: C’est pas que j’aime pas les enfants mais…

Voilà donc l’état d’esprit dans lequel j’ai été jusqu’à présent !

Maintenant que je suis à 7 mois et demi de grossesse, j’ai doucement l’impression de me faire à l’idée. Il est temps me direz-vous, ben à chacun son rythme ! Probablement est-ce aussi parce que je m’autorise à concevoir la maternité à ma manière. Et je pense typiquement que le terme « materner » ne me convient pas. Il y a dans ce mot quelque chose d’excessif qui me dérange profondément et qui me donne l’impression qu’une mère a le devoir de faire passer ses enfants avant elle, au point parfois de s’oublier complètement. Alors « sécuriser, guider, seconder, aider, soutenir, encourager », ça me parle oui ; « materner » avec le côté gili-gili et areuh-areuh, ça par contre c’est vraiment pas pour moi !

Je continue d’ailleurs de redouter certaines tranches de vie. Tant qu’ils sont nourrissons et qu’ils dorment, c’est encore facile de les porter en écharpe et de vaquer à ses occupations. Une fois qu’ils sont à l’école, on a également un peu de temps pour soi (enfin j’espère). Mais quid de cette période entre leur 3 mois et 3 ans…? Comment fait-on pour les aider à grandir et à se développer tout en ayant du temps pour soi…?

Enfin, une chose à la fois. Commençons déjà par terminer la valise pour la maternité et me préparer psychologiquement à l’accouchement. Pour le reste, on verra plus tard !