Rouler… et lutter contre un force invisible

Il y a presque 5 semaines déjà, je me souviens avoir quitté BCN pleine d’énergie, confiante en la vie et en mes capacités de femme et de future maman, capable d’affronter les difficultés de la vie et de mener à bien et en parallèle une vie de famille et une vie professionnelle, en me sentant belle et bien dans ma peau, en me réjouissant aussi de revoir la famille et quelques amis à Bruxelles.

Me voilà 5 semaines plus tard, sur cette même route mais dans l’autre sens, crispée au volant et mal dans ma peau, en manque sérieux de sommeil et en me sentant moche, en ayant perdu confiance en moi pour mener à bien cet accouchement, avec un début d’angine et l’impression d’avoir la tête à l’envers…

Les impressions se bousculent dans ma tête… C’est super difficile de partir, de quitter Bruxelles et cette routine dont tout le monde semble s’accomoder tant bien que mal, cette petite vie « bien comme il faut », alors que je sais au fond de moi qu’elle ne me convient pas. Mais malgé cela… L’impression forte de devoir lutter contre une force invisible pour m’extirper de cet environnement qui ne veut pas me laisser partir, et certainement pas sans me le faire payer par des tracas de dernière minute ou des prises de tête pour des queues de cerises. Je roule les larmes aux yeux de Libramont au Luxembourg…

Hier soir mon mari, via Skype, me disait qu’il était grand temps que je rentre auprès de lui. Je suis trop sensible, tellement éponge, que tout cet environnement me plombe émotionnellement. Ma vulnérabilité finit par me jouer des tours dans ce genre de cas… J’arrive peut-être tout juste à me défendre, mais je n’arrive plus à protéger ma grande sensibilité. Et lui n’est plus là pour m’aider à me débarasser de toutes ces tensions latentes.

Le plus curieux, c’est qu’à force d’être loin de lui, il ne fait presque plus partie de mon quotidien. Vous me direz que ça fait quand même 5 semaines… oui enfin, que 5 semaines. Certaines familles sont séparées pendant des périodes bien plus longues que ça. Mais ces derniers jours, quand on se téléphonait, j’en était presque à croire qu’il n’existait plus, que je parlais à une machine intelligente capable de répondre selon certains traits de personnalité. Un peu comme dans le film « Her » de Spike Jonze qui parle d’une histoire d’amour entre un ordinateur doté d’une intelligence artificielle et son utilisateur…

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