Le prolapsus, un tabou de la maternité qu’il est temps de faire tomber!

Vous vous en souvenez peut-être. Il y a un an et demi, je marchais dans la rue quand j’ai cru tout d’un coup que j’allais perdre quelque chose. Ce quelque chose, c’était un organe, la vessie. Voilà comment j’ai découvert la dure réalité des mamans souffrant d’un prolapsus.

Après les premières émotions, et quelques recherches sur internet, je me suis rendue compte qu’il y avait très peu de littérature sur le sujet. Comme pleins de réalités difficiles liées à la maternité, le prolapsus semble être encore tabou dans notre société du XXIè siècle pourtant super « internetisée » et connectée. La maternité étant sensée être l’expérience la plus belle et épanouissante pour une femme, tout ce qui fait tâche semble caché ou tu.

Difficile pour moi… qui avait envie de me raccrocher au vécu d’autres mamans, à d’autres expérience. Alors comme je n’ai pas trouvé grand chose sur le net et que je suis du genre à dire les choses comme elles sont (merci à mon côté zèbre), j’ai décidé d’en parler à ceux qui me poseraient des questions.

– « Tu fais toujours de la danse? », « Tu fais encore du chant? », « Ça te tente de faire les 20km avec nous? », « Tu nous accompagnes pour une ballade en montagne? »
– « Non merci, je ne peux toujours pas faire de sport. »

A ces mots, la plupart s’interrogent, une bonne partie me demande pourquoi, et j’explique. Que j’ai eu un enfant, que l’accouchement m’a malheureusement laissé des séquelles physiques, et que tant que je suis en rééducation, je suis interdite de sport. Tout le monde est désolé pour moi (les papas autant que les mamans) et m’envoie plein de courage. Et puis certains persévèrent et veulent comprendre…

– « Ah bon, quelles sortes de séquelles? »
– « J’ai une descente d’organes »
– « Ah mince, ma pauvre! »

Je ne compte pas le nombre de mamans qui ont saisi la perche que je leur envoyais pour me parler de leurs propres difficultés. La majorité d’entre elles avaient pourtant fait de la rééducation, et malgré ça elles sentent bien que quelque chose est anormal. Une incontinence régulière, une gêne physique, un ventre distendu,… Cela leur met la puce à l’oreille. D’autres ont eu d’autres enfants depuis et se rendent compte que les symptômes s’aggravent après chaque grossesse, et ce malgré la rééducation.

Je trouve qu’il est temps qu’on parle de l’après-accouchement. Si les préparations à l’accouchement se diversifient et font maintenant partie intégrante de la grossesse, il faudrait également créer des préparations post-accouchement. L’allaitement est de plus en plus encouragé et médiatisé, mais il reste des sujets à aborder tels que l’organisation quotidienne quand on rentre à la maison et les outils qui existent pour se simplifier la vie, la coutume (oubliée) des relevailles et les risques de prolapsus, le baby-blues qui est à différencier de la dépression post-partum, la nécessité pour la maman d’être entourée et soutenue dans son nouveau rôle…

Il y a tant à dire, que je pense de plus en plus à mettre moi-même un accompagnement sur pied… L’idée fait son chemin. Si cela vous parle, parce que vous êtes maman, ou parce que vous êtes une professionnelle autour de l’accouchement et de la petite enfance, faîtes-moi signe. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin 😉

Sources et crédits: haberturk.com

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